L'autorisation concerne l'utilisation de la méthode Crispr-Cas9, qui permet de cibler les gènes défaillants dans l'ADN afin de les neutraliser plus précisément.
Il s'agit d'une des premières autorisations de manipulation des embryons humains, a précisé l'autorité britannique de la fertilisation humaine et de l'embryologie, la HFEA.
Première demande de ce type
La demande avait été déposée au mois de septembre afin d'étudier les gènes en jeu lors du développement des cellules qui vont ensuite former le placenta, pour essayer de déterminer pourquoi certaines femmes font des fausses couches.
La modification génétique d'embryons à des fins de traitement est interdite au Royaume-Uni. Elle est en revanche autorisée depuis 2009 dans la recherche, à condition que les embryons soient détruits au bout de deux semaines.
La HFEA a confirmé lundi qu'il serait interdit d'utiliser les embryons pour les transplanter sur des femmes.
afp/ptur
Des scientifiques chinois avaient déjà tenté début 2015
En avril dernier, des chercheurs chinois avaient annoncé être parvenus à modifier un gène défectueux de plusieurs embryons, responsable d'une maladie du sang potentiellement mortelle. Une première qui avait soulevé des inquiétudes et des questions éthiques.
Les scientifiques chinois avaient eux-mêmes indiqué avoir "eu de grandes difficultés" et affirmé que leurs travaux "montraient la nécessité urgente d'améliorer cette technique pour des applications médicales".