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La terre absorbe de l'eau, ralentissant la montée des océans

Paysage d'Irlande du Nord, dans le comté d'Antrim. [CRAIG EASTON]
Paysage d'Irlande du Nord, dans le comté d'Antrim. - [CRAIG EASTON]
Tandis que les glaciers fondent et que le niveau des océans s'élève, la surface terrestre de plus en plus chaude et asséchée absorbe une partie de cette eau supplémentaire, selon une étude de la Nasa.

Des relevés réalisés ces dix dernières années montrent pour la première fois que les continents ont absorbé 3'200 milliards de tonnes d'eau en sus dans leurs sols, lacs et aquifères souterrains, précise cette étude publiée jeudi dans Science.

Un phénomène qui a ralenti temporairement, d'environ 20%, le rythme de la montée des océans, selon ses conclusions.

Cette découverte va permettre de mieux calculer la hausse du niveau des mers à l'avenir.

Les terres transformées en éponge

"Nous avons toujours pensé que la dépendance croissante des populations à l'eau du sous-sol pour l'irrigation et la consommation se traduisait par un transfert net de l'eau des terres vers l'océan", a relevé J.T. Reager de la Nasa.

"Nous n'avions pas réalisé qu'au cours de la dernière décennie, les modifications dans le cycle mondial de l'eau ont plus que compensé les pertes induites par le pompage de l'eau souterraine, transformant les terres en éponge -au moins temporairement", a-t-il poursuivi.

afp/fb

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Le volume du lac Huron

Le cycle mondial de l'eau repose sur le flux de l'humidité: de l'évaporation au-dessus des océans à la retombée sous forme de précipitations, puis leur l'écoulement via rivières et fleuves vers l'océan.

Quantifier l'effet de cette absorption des eaux par les sols sur la montée des océans n'avait pas été possible jusqu'à présent, faute d'instruments sur la terre ferme permettant des mesures sur la totalité de la planète. Les données de cette étude ont été relevées par deux satellites de la Nasa lancés en 2002.

Les chercheurs ont déterminé que "l'absorption de l'eau par les terrains est répartie sur l'ensemble de la planète, mais cumulée elle représente le volume du lac Huron, le septième plus vaste lac au monde", situé à la frontière américano-canadienne.