Les plus grands journaux scientifiques comme Nature ou Science se sont engagés à publier gratuitement tous les articles et les données sur le virus Zika, dans le but d’accélérer la compréhension du virus et de ses effets sur l'humain. L'idée est venue du Wellcome Trust, une fondation britannique dédiée à la médecine (lire encadré).
Même les données préliminaires
Des articles gratuits, cela s'était déjà vu pour Ebola. Mais dans le cas de Zika, l'engagement de la communauté scientifique va plus loin: toutes les données, même préliminaires sont partagée. Or dans le milieu très compétitif de la publication scientifiques, c'est risqué.
"Quand les résultats d'une étude ont déjà été largement dévoilés, ça limite l'effet d'annonce de ce genre d'informations, alors les journaux sont moins enclins à vouloir les publier. Mais dans ce cas, nous nous avons dit "non, ça se passera pas comme ça" parce que c'est si important de faciliter l'accès aux données, et donc nous nous engageons à ne pas refuser un article dont les données étaient déjà connues", explique à la RTS dimanche Marcia Mcnutt, rédactrice en chef de la revue Science.
La nouveauté est déterminante
Pourquoi Zika suscite-t-il un tel dévouement quand la malaria ne bénéficie pas du même régime? Pour Marcia Mcnutt, la nouveauté du virus est déterminante.
"Je pense que personne dans la communauté scientifique n'a envie de se dire d'ici deux ou trois ans "nous avions la possibilité de contenir le problème et nous avons raté cette opportunité", explique Marcia Mcnutt.
En tête des priorités scientifiques, établir le lien entre les microcéphalies et Zika. L'OMS espère une réponse dans les prochaines semaines.
Virginie Matter/vkiss