L'état de la patiente, dont l'identité n'a pas été révélée, était jugé "stable" jeudi. L'utérus greffé provient d'une donneuse décédée, a indiqué la Cleveland Clinic, sans fournir d'autres précisions.
Le centre hospitalier avait commencé à sélectionner des candidates pour une greffe de l'utérus à la fin de 2015 dans le cadre d'un essai clinique approuvé par le conseil du centre hospitalier visant à offrir cette procédure à dix femmes.
Une greffe temporaire
Cette greffe sera temporaire. L'utérus implanté sera enlevé après la naissance d'un ou deux enfants permettant à la femme de ne plus suivre un traitement pour empêcher le rejet de l'utérus implanté.
L'université médicale suédoise de Göteborg a été la première au monde en 2013 à effectuer avec succès une telle greffe, qui a permis à la femme de donner naissance à un enfant en septembre 2014, le premier à être procréé avec un utérus implanté.
afp/tmun
Infertilité affectant 3 à 5% des femmes
Les patientes susceptibles de bénéficier d'une greffe d'utérus sont nées sans utérus ou ont subi une ablation de cet organe qui les empêchent de procréer. Cette forme irréversible d'infertilité affecte de 3 à 5% des femmes dans le monde, précise la Cleveland Clinic.
Les patientes devront attendre une année avant d'essayer de tomber enceinte, le temps de la guérison après l'opération et que les médecins ajustent les doses de médicament anti-rejet de l'organe greffé. Un des problèmes de cette greffe est principalement le rejet d'organe pendant la grossesse.
Feu vert en France et au Royaume-Uni
En juin 2015, l'Académie française de médecine s'était déclarée favorable à la poursuite d'un programme de recherche sur la transplantation d'utérus, alors que deux équipes françaises sont sur les rangs pour expérimenter cette intervention risquée et pleine d'incertitudes.
Un groupe de chercheurs britanniques avait en septembre obtenu le feu vert des autorités du pays pour lancer dès 2016 le tout premier essai clinique de greffe d'utérus au Royaume-Uni, qui devrait concerner dix femmes.