Selon des expériences cliniques, cette technique s'appuie sur la signature génétique spécifique des tissus dont les cellules dépérissent sous l'effet d'une pathologie ou d'un traumatisme.
La mort des cellules est un aspect central de la biologie humaine souligne l'étude, publiée lundi, dans les Comptes-rendus de l'Académie américaine.
Déterminer le succès d'une thérapie
Ce processus peut indiquer les tout premiers stades d'une pathologie comme le développement d'une tumeur cancéreuse ou le début d'une maladie auto-immune ou neurodégénérative comme Alzheimer.
Il peut aussi permettre de déterminer la progression d'une pathologie, le succès d'une thérapie ou ses effets toxiques.
Mais jusqu'à présent, il n'était pas possible de déterminer à quel organe appartenaient les cellules mourantes sans un examen invasif. Ce nouveau test sanguin peut détecter les tissus spécifiques où les cellules meurent en combinant deux principes biologiques importants.
afp/fb
Signature génétique
Tout d'abord, les cellules en train de mourir libèrent des fragments d'ADN dans le sang dans lequel ils circulent pendant un court moment.
Ce phénomène est connu depuis des décennies mais dans la mesure où la signature génétique de toutes les cellules de l'organisme est identique, il n'était pas possible de déterminer le tissu d'origine de cet ADN.
Le second principe est le fait que l'ADN de chaque type de cellule porte une marque chimique unique appelée méthylation qui est stable dans les tissus sains comme malades.
"Nos travaux démontrent qu'il est possible d'identifier de quels tissus dans l'organisme proviennent les fragments d'ADN qui circulent dans le sang", souligne Ruth Shemer, l'une des auteurs de l'étude.
"Approche prometteuse"
"Cela représente une nouvelle méthode pour détecter des cellules mourantes dans des tissus spécifiques et une approche très prometteuse pour diagnostiquer des maladies", ajoute-t-elle.
"A plus long terme, nous envisageons un nouveau test sanguin capable de détecter des dommages dans des tissus même sans suspecter a priori que des maladies touchent un organe spécifique", ajoute le professeur Benjamin Glaser.
Ce dernier, coauteur de l'étude, dirige le département d'endocrinologie au centre médical Hadassah à Jérusalem.