Selon l'étude publiée mardi dans la revue Nature Communications, la polygamie était la norme dans les petites sociétés de chasseurs-cueilleurs. Mais au fur et à mesure que les sociétés se sont agrandies avec l'avènement de l'agriculture et la sédentarisation, la monogamie est devenue dominante.
En se basant sur des données démographiques et épidémiologiques, des chercheurs de l'Université de Waterloo au Canada ont modélisé l'évolution des normes familiales.
Deux cas de figure
Deux cas de figure ont été mis en évidence: quand une société est importante (environ 300 personnes), la prévalence des IST devient endémique dans la population et le taux de fécondité baisse. La norme monogame émerge et le mode de vie polygame est stigmatisé.
En revanche, au sein d'un petit groupe (de maximum 30 personnes), les IST sont caractérisées par des épidémies de courte durée qui ne deviennent pas endémiques. Le taux de fécondité reste fort, la polygamie est la norme sociale dominante.
ats/ptur
Eradiquer les MST ne ferait pas revenir à la polygamie
Selon le chercheur, éradiquer les IST ne nous ferait pas passer à un monde polygame. "Il y a sûrement plusieurs facteurs qui poussent la société à imposer la monogamie. Je pense qu'il est prématuré de dire que le mariage va disparaître ou que la polygamie va revenir si nous résolvons le problème des IST", a-t-il reconnu.