Selon l'auteure de l'étude, deux années de vie sont gagnées grâce aux moindres risques de maladies cardiovasculaires, comme les infarctus et les AVC, deux autres grâce à la diminution du risque de cancers et trois avec la baisse du risque lié à d'autres causes, comme les accidents.
Cette étude vient s'ajouter à d'autres travaux ayant démontré les bienfaits de l'activité sportive de haut niveau sur l'espérance de vie. La même auteure avait établi en 2015 que le taux de mortalité était de 50% inférieur chez les sportifs ayant participé aux JO.
Des avis divergents
Mais les avis divergent sur l'intensité du sport à pratiquer pour améliorer son espérance de vie. Notamment parce que les entraînements des sports d'élite dépassent de 5 à 10 fois les recommandations pour la population, avec des répercussions potentielles comme les blessures ou les accidents.
L'hygiène de vie est certes excellente mais peut s'accompagner de la prise de dopants avec des effets néfastes, souligne aussi la chercheuse.
afp/boi
Différences selon les sports
Les bénéfices du sport de haut niveau pour la santé cardiovasculaire varient fortement d'une discipline à l'autre, selon la chercheuse.
Les sports d'endurance purs comme les courses de fond et le cyclisme sur route apporteraient moins de bénéfices.
Au contraire, les sports qui combinent plusieurs types d'activités physiques comme les sports collectifs ou le décathlon apporteraient un bénéfice plus important.
2814 athlètes étudiés
L'étude a été conduite par la chercheuse de l'Insep (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance) Juliana Antero-Jacquemin sur 2814 athlètes français qui ont participé aux Jeux olympiques entre 1912 et 2012.
Ses résultats ont été présentés à un colloque sur le sport et la santé organisé à Paris par un groupe hospitalier et ils doivent faire l'objet d'une publication dans la revue britannique BMJ.