Alors que le grand collisionneur du CERN, le LHC, est en phase de redémarrage, Fabiola Gianotti, à la tête de l'organisation européenne depuis janvier, parle de l'année 2016 comme une période charnière. "2016 sera sans doute une année très importante, (...) nous allons enregistrer une quantité de données beaucoup plus élevée que l'an dernier. Nous avons beaucoup d'espoir de pouvoir apporter des réponses à quelques questions encore ouvertes en physique fondamentale", a-t-elle souligné.
Un anneau sous-lacustre envisagé
Après avoir trouvé le Boson de Higgs, les chercheurs traquent désormais les cousins de cette fameuse particule élémentaire, qui nous rapproche un peu plus de l'origine du Big Bang.
"On commence déjà à penser au futur", a poursuivi Fabiola Gianotti. "Le futur pourrait être un accélérateur plus grand qui passerait sous le lac (Léman, ndlr) et autour du Salève. Mais pour l'instant nous sommes encore en train de réfléchir, de comprendre les enjeux physiques et technologiques", a-t-elle précisé.
La bénéfique concurrence internationale
A la question de la concurrence avec la Chine ou les Etats-Unis dans ce projet d'ampleur, Fabiola Gianotti a noté l'impact positif de cette compétition. "Développer un projet en recherche fondamentale de la taille dont on parle aujourd'hui, c'est très ambitieux, et très important pour un pays aussi. Mais la compétition est toujours bénéfique en science. Cela nous pousse à faire de notre mieux. (...) Mais on va se battre pour avoir l'accélérateur du futur au CERN!", a-t-elle conclu.
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Une fouine responsable de l'arrêt du LHC
Une fouine a provoqué vendredi dernier une panne dans le LHC à Genève. Le petit animal s'était introduit dans le grand accélérateur de particules et y a perdu la vie carbonisé.
Le CERN a précisé que la panne était due à "un court-circuit provoqué par une fouine" sur le collisionneur. Un transformateur de 66 kilovolts a été endommagé .