"Tout s'est très bien déroulé, le départ s'est fait dans d'excellentes conditions météo. On a pu monter jusqu'à 35'500 mètres", raconte le responsable de la nouvelle aventure, Raphaël Domjan. Celui-ci avait bouclé en 2012 le premier tour du monde en bateau solaire avec ses coéquipiers de PlanetSolar.
Peu après 12h, le ballon a touché le sol dans un champ près de Massonnens (FR), soit une dérive de plus de 23 kilomètres par rapport à son point de départ. Pour le plaisir, le ballon emportait aussi du vin blanc neuchâtelois, histoire de savoir à quelle altitude il s'évaporerait, et la vache Happy Lilly, symbole de Présence Suisse.
Quels effets sur les cellules?
Le but de l'expérience menée samedi? "Voir comment se comportent les cellules solaires dans la stratosphère. Au-dessus de la couche d'ozone, est-ce que les cellules se détériorent, quel est leur rendement?", s'interroge Raphaël Domjan. Le matériel sera examiné au laboratoire à Neuchâtel.
Les cellules en silicium sont du même type que celles de PlanetSolar ou de Solar Impulse, l'avion de Bertrand Piccard. Elles devront encaisser des chocs thermiques très importants puisqu'il fait moins 70 degrés à cette altitude, d'où des questions de dilatation à examiner de près, note Raphaël Domjan.
Vol prévu en 2018
Le vol de SolarStratos est prévu en 2018. Le biplace non pressurisé sera long de 8,5 mètres pour une envergure de 24,8 mètres et pèsera 450 kg. Les 22 m2 de cellules photovoltaïques offriront une autonomie de plus de 24 heures afin de réaliser cette éco-aventure.
La semaine prochaine, la décision devrait tomber pour la localisation du hangar de l'avion, entre Sion et Payerne. La combinaison spatiale solaire du pilote sera réalisée par les Russes.
ats/tmun