79% des Suisses souhaitent ainsi l'internet haut débit à la maison. Mais l'ampleur de cette évolution étonne tout de même Francesco Panese, professeur de sociologie à l'Université de Lausanne.
A l'opposé de l'hyper-mobilité
"Ce chiffre m'a surpris et c'est vrai qu'on a l'impression que la maison devient un ancrage très, très fort", constate-t-il. "Alors que d'aucuns pensaient qu'on allait vers une société d'hyper-mobilité, de nomadisme, c'est l'inverse qui semble se passer: on veut être planétarisé, mais à partir de chez soi."
Et si l'on dispose d'une bonne connexion à la maison, on est tenté de vouloir y rester pour ses activités professionnelles. Un sondé sur trois voudrait ainsi travailler davantage à domicile.
Un lieu de travail de plus en plus naturel
"La maison est un lieu-refuge où on se sent bien et ce lieu est devenu de plus en plus polyvalent", constate Francesco Panese. "On peut aujourd'hui y travailler. Et lorsque le travail consiste dans certaines professions essentiellement à échanger de l'information ou parler, on peut bien sûr le faire depuis à peu près n'importe où. Et ce n'importe où le plus confortable, c'est sans doute aujourd'hui le domicile."
Ce que le sondage de Swisscom ne dit pas, c'est à quelle vitesse les Suisses pourront quitter leurs habits de pendulaires pour devenir des travailleurs sédentaires.
Simon Corthay/oang