Cette évaluation est le résultat de mois de surveillance aérienne et sous-marine de ce joyau classé au Patrimoine mondial de l'Unesco, qui a considérablement souffert en mars du réchauffement de l'eau.
"Cette année est la troisième fois en 18 ans que la Grande barrière de corail connaît un blanchissement de masse dû au réchauffement climatique", a déclaré le professeur Terry Hughes, directeur de l'ARC Centre of Excellence for Coral Reef Studies à l'université James Cook.
Recettes touristiques
Le blanchissement se produit quand l'eau est trop chaude, ce qui force les coraux à expulser des algues vivantes, entraîne une calcification et les fait devenir blancs. Un corail moyennement blanchi peut récupérer si la température baisse.
Les scientifiques estiment que le changement climatique est la cause profonde du phénomène, même si son impact a été renforcé par le phénomène climatique El Nino.
Le site représente des recettes touristiques de 3,2 milliards d'euros chaque année.
afp/fb
Double discours de Canberra
Malgré ses promesses de réduire ses émissions de gaz carbonique, l'Australie continue à soutenir des projets basés sur les carburants fossiles et notamment le projet de la mine de charbon Carmichael dans le bassin houiller Galilée dans le Queensland.
Un porte-parole du ministre de l'Environnement Greg Hunt avait assuré mi-mai que le gouvernement faisait plus que "jamais auparavant" tout ce qu'il pouvait pour protéger le site.
Il a cependant été révélé la semaine dernière que Canberra était intervenu pour obtenir que toutes les références à l'Australie, y compris à la Grande barrière de corail, soient retirées d'un rapport de l'ONU sur les ravages mondiaux du réchauffement climatique sur les sites au Patrimoine.