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Victoire en Asie face à la transmission du sida de la mère à l'enfant

Un orphelin séropositif reçoit son traitement dans un centre médical à Bangkok. [Keystone - EPA/RUNGROJ YONGRIT]
Un orphelin séropositif reçoit son traitement dans un centre médical à Bangkok. - [Keystone - EPA/RUNGROJ YONGRIT]
La Thaïlande est devenue le premier pays asiatique à éliminer la transmission du sida (VIH) de la mère à l'enfant, a annoncé mercredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Une "réussite remarquable" pour ce pays d'Asie du Sud-Est frappé de plein fouet par l'épidémie dans les années 1990, a déclaré Poonam Khetrapal Singh, responsable à l'OMS pour l'Asie du Sud-Est.

Jusqu'ici, seul Cuba était parvenu à éliminer cette transmission dans le monde. En Europe, l'Arménie et le Bélarus viennent de s'ajouter à cette liste.

Grands progrès

L'ONU estime qu'environ 500'000 personnes vivent avec le sida en Thaïlande pour une population de 68 millions d'habitants. En 25 ans, le pays a réalisé de grands progrès puisque qu'à l'époque plus d'un million de personnes étaient touchées.

En 2000, la Thaïlande est devenue un des premiers pays à fournir gratuitement des traitements à toutes les femmes enceintes séropositives, ce qui permet de réduire considérablement les risques de transmission. Le dépistage pendant la grossesse y est également systématique.

Selon le gouvernement thaïlandais, le nombre de bébés nés avec le VIH est passé de 1000 en l'an 2000 à seulement 85 l'an dernier.

afp/cab

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Le rôle central des antirétroviraux

Au niveau mondial, le nombre des enfants nés chaque année porteurs du VIH a diminué de près de la moitié depuis 2009, passant de 400'000 en 2009 à 240'000 en 2013.

Selon l'OMS, environ 1,4 million de femmes infectées tombent enceintes chaque année.

Sans traitement avec des antirétroviraux, elles ont de 15 à 45% de risques de transmettre le VIH à leur enfant pendant la grossesse, l'accouchement ou en donnant le sein.

Ce risque tombe à un peu plus de 1% si la mère prend des antirétroviraux pendant la grossesse, ainsi que l'enfant juste après sa naissance.

Les critères de l'OMS

Selon les normes de l'OMS, la transmission du VIH de la mère à l'enfant n'est pas classé comme problème de santé publique si le nombre de nouvelles infections est inférieur à 50 cas pour 100'000 naissances.

Le taux de transmission doit aussi être inférieur à 5% dans les populations d'enfants allaités au sein.