La première photo, encore très pixellisée, a été prise lundi d'une distance de 41 millions de kilomètres, a indiqué l'Université de Berne dans un communiqué. La qualité répond aux attentes des chercheurs et confirme la sensibilité de l'instrument.
La mission ExoMars 2016 a décollé le 14 mars dernier de Baïkonour (Kazakhstan). Son but: analyser les gaz de l'atmosphère martienne, en quête d'éventuelles traces de vie, et tester un atterrisseur européen.
Atterrisseur-test
Initiative de l'Agence spatiale européenne (ESA), en partenariat avec l'agence spatiale russe Roskosmos, la mission ExoMars 2016 - pour exobiologie sur Mars - comprend une sonde détectrice de traces de gaz baptisée TGO (Trace Gaz Orbiter) et un atterrisseur-test sur Mars, nommé Schiaparelli.
Il se séparera de la sonde pour se poser sur la planète rouge le 19 octobre.
ats/afp/olhor
Une caméra suisse à la pointe
La caméra CaSSIS (Colour and Stereo Surface Imaging System) a été développée par une équipe placée sous la direction de Nicolas Thomas, de l'Université de Berne, en collaboration avec l'EPFL.
Elle est capable de distinguer avec précision et en couleur des objets de la taille d'une voiture à 100 kilomètres de distance. Le groupe technologique suisse Ruag Space a contribué à ce projet, en fabriquant notamment le télescope à pivots de CaSSIS, ainsi que la coiffe protectrice de la sonde et des panneaux radiateurs servant au refroidissement des instruments scientifiques.
83 millions d'euros de plus pour ExoMars 2020
La mission ExoMars 2020 va recevoir 77 millions d'euros (83 millions de francs) supplémentaires de la part des principaux pays européens qui participent à ce projet d'exploration de la planète rouge mené en partenariat avec la Russie. Un report occasionne des coûts supplémentaires.
Initialement prévue en 2018, cette mission chargée d'envoyer un robot forer en profondeur le sol de Mars dans l'espoir d'y retrouver des traces de vie passée, a dû être repoussée à 2020, en raison de retards industriels tant du côté européen que russe.