Bertrand Piccard au-dessus de l'Atlantique: "J'en rêve depuis 17 ans"

Bertrand Piccard est seul aux commandes de l'avion et devrait voler à 50 km/h environ grâce à des batteries qui se rechargent à l'énergie solaire.

Le vol doit durer environ 90 heures, soit près de quatre jours d'affilée durant lesquels le Suisse ne pourra s'octroyer que de courtes siestes de 20 minutes maximum. "Ce qui est beau avec cet avion, c'est de pouvoir voler longtemps. C'est vrai qu'on vole lentement mais l'autonomie est illimitée", a affirmé le pilote lors d'une interview quelques heures après le début de son vol.

C'est magique, je regarde le soleil, je vois les hélices tourner et il n'y a ni bruit ni pollution

Aucune moment monotone

Cette traversée de l'Atlantique, Bertrand Piccard la rêve depuis 17 ans. "Depuis mon tour du monde en ballon, je me suis dit que je voulais faire un tour du monde sans carburant, donc à l'intérieur, je ne vis aucun moment monotone, quand il ne se passe rien, je profite simplement de me rappeler que je suis en train de faire tout ça", explique-t-il.

"L'Atlantique est un océan qui change peut-être plus rapidement sur le plan météorologique que le Pacifique", a évoqué le pilote. Bertrand Piccard reconnaît que ce périple de quatre jours comporte des risques, mais il insiste surtout sur l'importance de la préparation avant ce genre d'aventure inédite.

Nous avons passé plusieurs jours avec la marine allemande, à nous entraîner à tomber dans l'eau avec un parachute

"André Borschberg et moi, nous avons notamment passé plusieurs jours avec la marine allemande, à nous entraîner à tomber dans l'eau avec un parachute, à libérer le parachute, à couper les sangles qui nous étrangleraient ou encore à gonfler le canot de sauvetage. Il faut se préparer à tout", a expliqué l'aventurier.

La carte du parcours de Solar Impulse 2:

ctr/gchi

Propos recueillis par Darius Rochebin