Etant donné que le virus ne peut pas infecter la même personne deux fois, l'épidémie atteint un stade où il y a trop peu de personnes n'ayant pas encore été infectées pour que la transmission se poursuive, expliquent ces scientifiques de l'Imperial College à Londres, dont les travaux paraissent jeudi dans Science.
C'est la raison pour laquelle une nouvelle épidémie de grande ampleur ne peut pas redémarrer avant dix ans, quand une nouvelle génération n'aura pas encore été exposée au Zika.
Problème pour le développement de vaccins
La fin de l'épidémie de Zika serait bien sûr une bonne chose, mais poserait aussi des problèmes pour le développement en cours de vaccins, relève le professeur Neil Ferguson.
"Si nos projections sont exactes, le nombre de cas de Zika aura nettement diminué d'ici la fin 2017 voire avant et cela signifie que nous aurons alors des vaccins prêts à être testés et pas assez de cas d'infection dans la population pour faire des essais cliniques", craint-il.
afp/tmun
Zones d'ombre autour du Zika
Les chercheurs de l'Imperial College soulignent le grand nombre de zones d'ombre qui subsistent sur ce virus et d'autres de la même famille, comme la dengue.
Une possibilité pour expliquer la rapide propagation du Zika en Amérique du sud serait le climat puisque l'épidémie a coïncidé avec la résurgence du courant équatorial chaud du Pacifique El Niño, notent les scientifiques. Le fait que ces populations aient déjà été exposées à la dengue pourrait aussi avoir joué un rôle important dans cette épidémie.