Les deux pilotes de Solar Impulse veulent à tout prix faire fructifier tout le savoir-faire acquis avec l'avion solaire.
"Cela devrait nous permettre de développer un drone solaire qui puisse voler très haut et qui pourrait rester trois ou six mois au-dessus du mauvais temps, qui aurait une position fixe permettant de faire des mesures, un appareil extrêmement flexible et durable", explique André Borschberg.
Le drone solaire stratosphérique, plus économique, plus écologique, serait ainsi l'appareil appelé à remplacer les satellites.
Une technologie dans laquelle investir
Pour le Centre d'ingénierie spatiale de l'EPFL, c'est une technologie dans laquelle il faut investir. Son directeur Simon Dandavino a d'ailleurs déjà connaissance du projet. "Nous travaillons en collaboration avec différents laboratoires qui travaillent sur des technologies de drones, par exemple le centre photovoltaïque qui est impliqué dans Solar impulse", indique-t-il.
Mais il faudra aller vite, car la course aux drones solaires est déjà bel et bien engagée. Les géants Facebook et Google sont notamment sur les rangs.
Soutien en Suisse
Le conseiller national PLR Fathi Derder veut justement inciter la Confédération à mettre le turbo pour soutenir le développement d'un drone solaire en Suisse. Il a arrangé début juillet une rencontre entre André Borschberg et Doris Leuthard. Pour lui, Berne devrait soutenir le projet via ses fonds pour l'innovation ou, mieux encore, passer directement commande pour des prototypes.
Mathieu Cupelin/lan