La maison d'enchères zurichoise Koller a utilisé en première mondiale cette technologie qui permet de présenter des oeuvres d'art laissant augurer - à terme - de ventes sans présence matérielle de l'objet.
La start-up a en effet développé une technique de numérisation des objets en trois dimensions (3D) de manière suffisamment réaliste pour éviter de devoir déplacer toiles, statues et autres bijoux soumis aux enchères jusque dans la salle des ventes.
Un scanner sophistiqué
"On s’est rendu compte que depuis une vingtaine d’années, l’industrie de l’art a été laissée pour compte. Rien n’a évolué depuis les années 1960 et la première photo JPEG 'uploadée' sur internet", indique à la RTS Alexandre Catsicas, patron de Artmyn, la société qui a conçu ce "gros scanner, en bien plus sophistiqué".
"Ce système est composé d’une caméra et d’une multitude de lumières qui permettent de prendre des images, puis de reconstituer l'œuvre d’art dans sa totalité de manière numérique", précise Loïc Baboulaz, co-fondateur d'Artmyn.
L'invention, outre les maisons de ventes aux enchères, suscite l'intérêt des musées, comme celui de l'Elysée à Lausanne, qui présente plusieurs oeuvres numérisées en trois dimensions grâce à cet appareil permettant de révéler des détails invisibles à l'oeil nu.
Jérôme Galichet/gax