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Uber veut concurrencer Google sur le terrain de la voiture sans chauffeur

Une voiture autonome développée par Google. [AP/Keystone - Tony Avelar]
Uber veut concurrencer Google sur le terrain de la voiture sans chauffeur / Le Journal du matin / 1 min. / le 10 août 2016
La société californienne Uber veut permettre à ses chauffeurs de se repérer sans utiliser l’outil cartographique de Google. La décision, stratégique, cache une autre bataille: celle de la voiture sans chauffeur.

Selon le Financial Times, Uber va investir près de 500 millions de francs pour développer son propre système de cartographie. Officiellement, le service de voiturage dit vouloir des cartes plus précises.

Mais personne n’est dupe: Google et Uber sont tous deux sur la ligne de départ pour développer la voiture de demain, qui devra être dotée d’un système cartographique puissant pour se déplacer correctement.

La cartographie, un outil indispensable

La société californienne n’a toutefois pas attendu la voiture connectée pour s’intéresser aux cartes. Ces outils sont indispensables au bon fonctionnement de son système, qui met en relation chauffeurs et passagers par le biais d’une application mobile.

"Le succès d'Uber c'est sa cartographie, le fait de pouvoir suivre la voiture qui arrive. C'est un point absolument clé de son attractivité", explique le géographe Jacques Lévy qui dirige le laboratoire Chôros à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). "Uber a besoin d'un type de service qui n'était pas forcément celui qui était offert en standard par les dispositifs existants".

Google a les cartes en mains

Reste à savoir si les ambitions d’Uber peuvent sérieusement inquiéter Google, qui a les moyens de rendre sa voiture connectée plus intelligente que celle de son concurrent. "Il y a tellement de données entre les mains de Google qu'on peut enrichir la composition de chaque lieu en utilisant ces données (…) Donc Google a aussi un avantage en matière de données géolocalisées", relève Jacques Lévy.

Les voitures sans chauffeur de Google et d'Uber sont donc lancées l'une contre l'autre à pleine vitesse - une drôle de situation, quand on sait que Google a investi dans Uber quand elle n'était encore qu'une start-up.

Guillaume Meyer/oang

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