"S'agissant des menaces pesant sur la biodiversité, les médias ont tendance à se concentrer sur le changement climatique", écrivent les chercheurs de l'université du Queensland (Australie) dans la revue Nature.
Pourtant, après avoir étudié les dangers pesant sur 8688 espèces menacées ou quasi menacées figurant sur la liste rouge de l'union internationale pour la conservation de la nature, "nous avons trouvé que la surexploitation (...) et l'agriculture (...) sont de loin les principales causes du déclin de la biodiversité", relèvent-ils.
Surexploitation, premier fléau
En effet, près des trois quarts (72%) des espèces examinées, soit 6241, sont victimes de la surexploitation, notamment de l'exploitation forestière, de la chasse et de la surpêche. Deuxième fléau pour la biodiversité: les activités agricoles dont l'expansion menace 62% (5407) des espèces étudiées.
Ils appellent donc les défenseurs de l'environnement à "reconcentrer leurs efforts" sur ces "deux ennemis de longue date".
ats/vkiss
Réchauffement climatique loin derrière
Loin derrière ces deux "big killers" (grands tueurs), mais aussi derrière le développement des villes, les espèces invasives, les maladies ou la pollution, figure le réchauffement climatique, selon les chercheurs.
Ce phénomène, qui se traduit notamment par des tempêtes, des inondations, des températures extrêmes et des sécheresses, "touche actuellement 19% des espèces menacées ou quasi menacées", soit 1688 espèces, comme le phoque à capuchon.