Le lancement intervient à l'heure où les Etats-Unis ou le Japon notamment, souhaitent elles aussi s'imposer dans cette technologie en plein essor.
Le satellite - nommé Mozi en l'honneur d'un philosophe chinois du 5e siècle avant J.-C. - sera utilisé pour démontrer l'intérêt de la technologie quantique dans les communications longue distance.
Clés de cryptage
A la différence des méthodes classiques de transmission sécurisée, le système utilise des photons (une "particule fondamentale" du champ électromagnétique) pour envoyer les clés de cryptage nécessaires au décodage de l'information.
Les données contenues dans ces photons sont impossibles à intercepter: toute tentative d'espionnage provoquerait leur autodestruction, selon l'agence officielle Chine nouvelle.
La satellite tentera d'envoyer des données cryptées entre Pékin et Urumqi, distantes de près de 2500 kilomètres. Le satellite devra être orienté de façon extrêmement précise vers des stations réceptrices situées sur Terre.
afp/pym
Réseau mondial
Cette nouvelle technologie est un objectif crucial pour Pékin: elle figure dans son nouveau plan quinquennal.
"Ce satellite (...) marque un tournant dans le rôle de la Chine. De celui de suiveuse en matière de développement de technologies de l'information classiques, à celui de leader menant les futurs accomplissements du secteur", selon Pan Jianwei, le responsable en chef du satellite.
La Chine "peut espérer la création d'un réseau mondial de communications quantiques vers 2030", a-t-il ajouté.