Ce lien, jusqu'ici présumé, entre l'effondrement des populations d'abeilles observé depuis quinze ans par les apiculteurs et les entomologistes et les néonicotinoïdes est confirmé par les travaux des chercheurs du Centre pour l'écologie et l'hydrologie de Wallingford, en Angleterre.
Ces pesticides systémiques sont le plus souvent utilisés pour enrober la semence, ce qui fait que la plante va pousser avec le produit dans son système vasculaire. En d'autres termes, la plante elle-même va devenir un insecticide toute sa vie.
Champs de colza ciblés
Cette méta-étude, effectuée en Angleterre sur une période de 18 ans (1994-2011), est centrée sur 2002, l'année de l'introduction des néonicotinoïdes en Grande-Bretagne, explique Christophe Praz, entomologiste, spécialiste des abeilles sauvages, à l'Université de Neuchâtel.
Près de 4000 sites d'un kilomètre carré ont été sélectionnés ainsi que soixante espèces d'abeilles sauvages. Les chercheurs ont ensuite déterminé pour chaque site s'il y avait du colza et, si oui, s'il avait été traité.
Les chercheurs ont ensuite déterminé pour chacune des soixante espèces d'abeilles la tendance, ce qui a révélé un triplement de la mortalité des abeilles sauvages qui visitent le colza.
jgal