Par sa structure, un wagon normal est une sorte de cage métallique qui empêche la pénétration des ondes (principe de la cage de Faraday). Même les vitres contiennent en effet une mince couche métallique servant à l'isolation thermique, explique lundi l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
Pour résoudre ce problème, l'idée a germé d'améliorer les vitrages. "On perce la cage de Faraday en modifiant la couche métallique par un traitement laser spécifique. La vitre peut ainsi laisser passer les ondes", relève Andreas Schüler, du Groupe de nanotechnologie pour la conversion d'énergie solaire de l'EPFL.
Plus besoin d'amplificateurs
Le laser grave une structure particulière dans la couche métallique. La voie se libère pour les ondes, mais les qualités thermiques du vitrage sont conservées. La réception mobile est aussi bonne dans les trains avec les verres isolants traités au laser qu'à travers un verre ordinaire.
Grâce à ce dispositif, il n'est plus nécessaire d'installer des amplificateurs de signaux dans les wagons.
ats/cab
Vitrages installés par la compagnie BLS
La compagnie ferroviaire bernoise BLS va en équiper une partie de ses rames avec ces nouvelles fenêtres.
Le BLS va installer les vitrages sur la majorité de ses 36 rames automotrices régionales NINA.
Ils seront montés dès septembre lors de la modernisation de ces véhicules.
D'autres utilisations
Selon les chercheurs, le procédé mis au point pour les trains pourrait être développé dans d'autres cas. Certains bâtiments en verre fonctionnent en effet comme des cages de Faraday.
Par ailleurs, ce système, qui permet de sélectionner ce qui traverse ou pas la surface d'un immeuble, pourrait renforcer la sécurité de ce qui se passe à l'intérieur d'une entreprise par rapport à l'extérieur (laisser passer les ondes électromagnétiques, mais retenir celles du wifi).