La résistance aux antibiotiques des infections sexuellement transmissibles (IST) a rapidement augmenté ces dernières années et réduit les possibilités de traitement, a déploré mardi l'OMS dans un communiqué.
"La chlamydiose, la gonorrhée et la syphilis sont des problèmes de santé publique majeurs partout dans le monde, qui nuisent à la qualité de vie de millions de personnes et causent des pathologies graves voire mortelles, a déclaré Ian Askew, Directeur du Département santé reproductive et recherche à l'OMS.
"Les nouvelles directives thérapeutiques de l'OMS insistent sur la nécessité de traiter ces IST avec le bon antibiotique, au bon dosage et au bon moment pour limiter leur propagation".
214 millions de personnes
L'OMS estime que, chaque année, 131 millions de personnes contractent la chlamydiose, 78 millions la gonorrhée et 5,6 millions la syphilis. Si ces IST ne sont pas diagnostiquées rapidement, elles deviennent difficiles à traiter et peuvent entraîner de graves complications.
afp/ats/sbad
Nouvelles recommandations
Les précédentes recommandations dataient de plus de 10 ans. L'OMS demande aux autorités nationales de réviser leurs directives en identifiant les souches de gonorrhée les plus résistantes au sein de leur population. "C'est beaucoup moins cher que d'investir dans un médicament qui ne fonctionne pas", a estimé une responsable de l'OMS.
Les médecins devront recommander l'antibiotique le plus efficace auprès de leurs patients et éviter les quinolones, l'un des types de médicaments. L'OMS évoque notamment le ceftriaxone ou le cefixime comme traitement approprié.
Pour soigner la syphilis, l'OMS préconise désormais une seule dose de benzathine benzylpéniciline, injectée directement chez le patient, plutôt que des antibiotiques oraux moins chers.