Une équipe internationale de chercheurs provenant des Etats-Unis, de Slovénie et d'Afrique du Sud s'est livrée à une méta-analyse de la littérature scientifique sur le sujet. Elle a retenu douze études réalisées en Europe et aux Etats-Unis portant sur le loup, le lynx, l'ours et le coyote.
Or, ce sont les chiens de protection et le dispositif appelé "ligne de Fladry" - une simple corde parée de petits drapeaux colorés s'agitant dans le vent - qui ont affiché les meilleurs résultats. Dans 80% des cas, la prédation a pu être réduite.
Méthodes létales moins efficaces
Les tirs, appâts empoisonnés et autres méthodes létales se sont avérés moins efficaces, avec une baisse des dommages aux troupeaux seulement dans 29% des cas, indiquent ces travaux publiés dans la revue "Frontiers in Ecology and the Environment" et diffusés mardi par le WWF Suisse.
Les scientifiques recommandent donc de renoncer à tuer les prédateurs tant que l'efficacité de tels procédés n'est pas démontrée.
ats/pym
Loi assouplie en consultation en Suisse
Le Conseil fédéral a mis en consultation une révision de la loi sur la chasse qui facilite la régulation d'espèces protégées pouvant poser problème, comme le loup. Les cantons ne seront plus obligés de prouver un dommage concret.
Le WWF évoque une "solution de facilité" et juge "discutables" les tirs préventifs.
Depuis sa réapparition en Suisse en 1995, le loup tue près de 160 animaux de rente par an en moyenne. Le pays en compte actuellement une trentaine.