Les auteurs précisent toutefois qu'il s'agit d'une recherche "observationnelle". Il ne faut pas tirer "des conclusions définitives", d'autant que certains facteurs (comme l'alimentation ou le mode de consommation de l'alcool) n'ont pas été pris en compte, alors qu'ils pourraient avoir un impact sur le résultat, expliquent les scientifiques dans la revue British Journal of Sports Medicine.
En étudiant les réponses fournies par quelque 36'000 Britanniques de plus de 40 ans, les chercheurs ont constaté, sans surprise, que la consommation importante d'alcool était liée à un risque accru de décès toutes causes confondues.
150 minutes de sport
En faisant intervenir l'activité physique, les chercheurs ont découvert que le sur-risque de décès chez les buveurs était diminué, voire parfois annulé chez ceux pratiquant au moins 150 minutes d'activité physique modérée ou intense par semaine.
Chez ceux n'atteignant pas ce seuil, le risque de décès restait étroitement corrélé à la quantité d'alcool consommée.
agences/fb
Corrélation entre alcool et cancer
Plus la consommation est élevée, plus le risque de mourir d'un cancer est importante, même lorsque la consommation totale d'alcool par semaine ne dépasse pas le maximum recommandé en Grande-Bretagne, soit quatorze "unités" par semaine pour les femmes et 21 pour les hommes.
Cette recommandation a depuis été revue à la baisse pour les hommes qui ne doivent plus non plus dépasser 14 "unités" par semaine. Une "unité" correspond à 8 g d'alcool, soit 25 ml de spiritueux, une demi-pinte de bière ou un demi-verre de vin.
Promotion de la santé
150 minutes d'activité physique par semaine est la durée recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour améliorer la santé et prévenir l'obésité et les maladies cardiovasculaires ainsi que certains cancers.
"Nos résultats fournissent un argument supplémentaire en faveur du rôle de l'activité physique dans la promotion de la santé de la population, même en présence de comportements plus malsains", relèvent les chercheurs dans l'étude dirigée par le Pr Emmanuel Stamatakis, de l'université de Sydney.