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L'accès aux données de WhatsApp interdit à Facebook en Allemagne

Les icônes des applications WhatsApp et Facebook sur un smartphone. [Keystone - Patrick Sison]
Les icônes des applications WhatsApp et Facebook sur un smartphone. - [Keystone - Patrick Sison]
Une autorité allemande a interdit mardi à Facebook de "rassembler et enregistrer" les données des 35 millions d'utilisateurs allemands de l'application WhatsApp. La société avait été rachetée par le réseau social en 2014.

L'Autorité de protection des données de la ville-Etat de Hambourg (nord), où est installé le siège allemand de Facebook et dont les décisions valent pour l'ensemble du territoire, a émis une injonction administrative interdisant "dès maintenant à Facebook de rassembler et d'enregistrer les données des utilisateurs allemands de WhatsApp".

L'autorité a également demandé à Facebook d'"effacer les données déjà transmises à l'entreprise via WhatsApp", a-t-elle indiqué.

Facebook va faire appel

L'application de messagerie WhatsApp a annoncé fin août qu'elle avait modifié sa politique de confidentialité pour partager les données de ses utilisateurs avec sa maison-mère, Facebook, pour un meilleur ciblage des messages publicitaires.

Facebook a fait savoir mardi qu'il ferait appel de la décision. "Nous travaillerons avec les autorités de Hambourg pour répondre à leurs questions et résoudre tout problème", a réagi le groupe américain.

ats/ebz

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Facebook prêt à la collaboration

"Facebook respecte la loi de protection des données de l'UE. Nous sommes ouverts à une collaboration avec l'autorité de Hambourg afin de répondre à leurs questions et lever toute inquiétude", a réagi une porte-parole de Facebook.

L'annonce du partage des données de WhatsApp avait été critiquée en Allemagne, très attachée pour des raisons historiques au respect de la vie privée. Avec cette stratégie, le réseau social cherche à rentabiliser ce service de messagerie gratuit, racheté au prix fort pour plus de 20 milliards de dollars en 2014.

L'office de protection des données de la ville-Etat s'est déjà illustré dans le passé en demandant à Google, dont le siège est également situé à Hambourg, de modifier ses pratiques de divulgation des informations personnelles.