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La tutelle historique des Etats-Unis sur la régulation d'internet est terminée

Jusqu'au 1er octobre 2016, le gouvernement américain gérait l'attribution des noms de domaine pour le monde entier. [Reuters - Nacho Doce]
Jusqu'au 1er octobre 2016, le gouvernement américain gérait l'attribution des noms de domaine pour le monde entier. - [Reuters - Nacho Doce]
Le gouvernement américain a officiellement mis fin à sa supervision de l'organisme qui attribue les adresses internet dans le monde, renonçant à un rôle largement symbolique mais néanmoins important dans la gouvernance de la Toile.

Dans la nuit de vendredi à samedi, l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann) est devenue une entité internationale auto-régulée et à but non lucratif, a-t-elle confirmée dans un communiqué.

La nouvelle entité sera chargée de gérer le système des noms de domaines en ligne, que le grand public connaît sous formes d'adresses de sites en ".com" ou ".ch" par exemple.

Une transition controversée aux Etats-Unis

Le gouvernement américain et l'Icann présentent le changement comme un plan de longue date pour "privatiser" ces fonctions, mais certains critiquaient un "cadeau" qui pourrait menacer l'intégrité d'internet.

Des législateurs américains ont tenté d'empêcher la transition, arguant que le nouveau modèle risquait de permettre à des régimes autoritaires d'avoir un plus grand contrôle sur le réseau.

De leur côté, les partisans du plan de transition argumentent que ceux qui critiquent cette réforme ignorent la manière dont internet fonctionne et a prospéré depuis des années.

afp/dk

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Le quotidien d'internet pas bouleversé

Christopher Mondini, un des vice-présidents de l'Icann, assure que le changement n'aura pas de conséquence sur le fonctionnement quotidien d'internet, mais garantira à la communauté internationale que le système est à l'abri d'une interférence gouvernementale.

Même si elle est "imparfaite", la transition "marque un 'moment constitutionnel' clé pour la gouvernance d'internet", avance de son côté Daniel Castro, vice-président de la fondation ITIF (Information Technology and Innovation Foundation).