Le naufrage du dernier smartphone du géant sud-coréen illustre les problèmes de miniaturisation des batteries lithium-ion, dont plusieurs ont pris feu. C'est pourquoi de nombreux laboratoires dans le monde travaillent sur des alternatives plus sûres.
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A l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), une équipe de chercheurs menée par Jennifer Rupp a développé une batterie lithium-ion sans liquide ni gel. Même à haute température, elle ne peut s'enflammer.
Pas commercialisable avant 5 ans
Le nouvel accu se recharge également plus vite qu'un modèle classique grâce à une surface de contact plus grande entre le pôle négatif et l'électrolyte. Les chercheurs envisagent des débouchés dans des batteries fines que l'on pourrait placer directement sur les puces électroniques.
Or, même si elle peut fonctionner à température ambiante, la batterie sèche donne pour l'instant le meilleur d'elle-même aux environs de 95 degrés. Selon Jennifer Rupp, une commercialisation n'est guère envisageable avant cinq ans.
ats/jvia
Un problème pas limité aux smartphones
Le phénomène des batteries explosives ne touche pas que les téléphones portables. Des incendies ont déjà eu lieu dans différents produits, dont des ordinateurs portables de Sony, des planches à roulettes et des vélos électriques, des avions Dreamliner de Boeing ainsi que des appareils Apple ou Tesla.
Les batteries lithium-ion sont une technologie en évolution où les fabricants doivent faire un compromis entre performance, coût et sécurité. Commercialisées pour la première fois par Sony dans les années 1990, elles dominent le marché de l'électronique, et commencent à prendre l'avantage sur les autres batteries dans les transports.