Longtemps, la consommation d'alcool, normale ou excessive, était considérée comme un problème masculin. Au début du XXe siècle, les hommes étaient deux fois plus susceptibles de boire de l'alcool que les femmes. Ils avaient aussi trois fois plus de risques d'adopter une consommation excessive - et près de quatre fois plus de risques de développer des problèmes de santé à cause de l'alcool.
Les normes changent
En moins d'un siècle toutefois, cette réalité s'est transformée, comme l'a expliqué mercredi dans le Journal du matin Jean-Félix Savary, secrétaire général du Groupement romand d'études des addictions: "Ces dernières décennies, on observe une baisse générale de la consommation d'alcool. Les normes sociales sont en train de changer".
Ainsi, pour ceux qui sont nés à la fin du XXe siècle, on peut parler de quasi égalité dans la consommation d'alcool, quasi-égalité facilitée par le fait que les unes boivent davantage et les autres moins.
Les chercheurs australiens n'ont pas étudié les causes de cette évolution. Ils ne font que formuler des hypothèses, comme celle d'une convergence des rôles masculins et féminins - en termes de comportements sociaux. Et observent que les femmes qui sont actives professionnellement sont aussi plus susceptibles de consommer de l'alcool.
Katja Schaer/lan