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Chute de près de 60% des populations de vertébrés en 42 ans, selon le WWF

Deux rhinocéros d'Afrique du Sud, où près de mille bêtes ont été tuées en 2013, soit près de 50% de plus que l'année précédente. [Martin Harvey]
Chute de près de 60% des populations de vertébrés en 42 ans, selon le WWF / Le Journal du matin / 2 min. / le 28 octobre 2016
Les populations de mammifères, poissons, oiseaux, amphibiens et reptiles dans le monde se sont effondrées de 58% entre 1970 et 2012, alerte jeudi le WWF dans son rapport Planète vivante 2016.

Ce déclin va se poursuivre si nous ne faisons rien, ajoute le WWF dans son analyse.

"Que la biodiversité poursuive sa chute et le monde naturel que nous connaissons aujourd'hui s'effondrera d'un seul tenant", avertit le directeur général du WWF International, Marco Lambertini, dans cet état des lieux de la planète.

Selon lui, le déclin subi par les populations d'espèces sauvages "devrait atteindre en moyenne 67%" d'ici à 2020, si rien n'est fait pour enrayer la tendance.

Risque majeur pour nous

"On est en train d'assister à une régression de la vie sur la planète dont nous sommes en partie responsables (...) c'est un facteur de risque majeur pour nous", relève Pascal Canfin, directeur général du WWF France.

Car "quand le vivant disparaît, c'est le capital naturel qui disparaît. Et si on détruit ce capital naturel, on détruit notre capacité à vivre sur la planète dans la durée". L'humanité "se met elle-même en danger", résume le WWF.

ats/fb

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Milliers d'études

Le précédent rapport, paru en 2014, faisait état d'une chute de 52% des populations de vertébrés dans le monde, comme certaines espèces de requins et de raies, dauphins, mais aussi les éléphants d'Afrique, entre 1970 et 2010.

Pour mesurer leur évolution, le WWF, en collaboration notamment avec la Société zoologique de Londres, a étudié 14'152 populations appartenant à 3706 espèces vertébrées.

Particulièrement touchés, les animaux d'eau douce, dont les effectifs sont en chute libre: moins 81% en moyenne entre 1970 et 2012.

Les effectifs des espèces terrestres ont dégringolé de 38%. Les populations des milieux marins ont chuté de 36%.

Perte d'habitat

De manière générale, la menace la plus fréquemment subie par les populations en déclin est la perte ou la dégradation de leur habitat par les activités agricoles, l'exploitation forestière, l'extraction minière, les transports, la production d'énergie...

Le changement climatique n'a pour l'instant qu'un impact "relativement marginal (...) parce qu'on n'en est qu'à un degré de réchauffement" planétaire par rapport à l'ère préindustrielle, précise Pascal Canfin.

Mais si les températures s'emballent du fait des émissions de gaz à effet de serre, liées aux activités humaines, les scientifiques promettent des impacts dévastateurs pour l'homme et les écosystèmes, en raison d'inondations, sécheresses, tempêtes...