Alors que plusieurs tremblements de terre ont frappé l'Italie ces derniers mois (lire Une puissante secousse sismique frappe à nouveau le centre de l'Italie), le Service sismologique suisse et l'Institut de technologie de Californie ont publié récemment une étude sur la question de la prévision des séismes.
Grâce à des systèmes d’alerte sismique précoce, il est possible d’avertir les zones éloignées de l’épicentre dès que des ondes sismiques sont enregistrées et analysées par les premières stations de mesure.
Une rupture sismique se propage à une vitesse de 2 à 3 kilomètres par seconde le long d’une faille. Ainsi, lors d’un séisme de magnitude 7, quelque 20 secondes suffisent pour parcourir une faille d’environ 50 kilomètres d’une extrémité à l’autre.
Des séismes identiques au début
Les chercheurs ont ainsi analysé les signaux sismiques provenant de plus de 3000 séismes à faible profondeur d’une magnitude de 4 ou plus enregistrés dans les stations accélérométriques situées près des épicentres.
Les résultats montrent que les petits comme les gros séismes se développent de la même manière au début. La taille finale n’est prévisible que lorsque le processus de rupture se trouve déjà à un stade bien avancé.
D’après cette étude, il restera impossible à l'avenir de prévoir au début d’un séisme la taille finale de la rupture et la magnitude. Les systèmes d’alerte sismique précoce ne pourront donc en aucun cas anticiper d’emblée l’ampleur des dégâts causés par un séisme. Ils doivent, au contraire, suivre la rupture en temps réel afin d’augmenter le niveau d’alerte si elle se poursuit.
vkiss