Une molécule, appelée verubecestat, développée par les laboratoires américains Merck, réduit la présence de protéines toxiques bêta-amyloïdes dans le cerveau en bloquant une enzyme appelée BACE1.
Dans la maladie d'Alzheimer, une dégénérescence neurologique incurable liée au vieillissement, ces protéines forment des plaques en s'agglutinant, ce qui altère le fonctionnement des neurones, affectant les capacités cognitives dont notamment la mémoire.
Médicament en vue
Les traitements déjà commercialisés pour traiter Alzheimer minimisent les symptômes de la maladie, mais aucun n'est encore capable de l'arrêter ou de ralentir sa progression.
Cette étude, parue dans la revue Science Translational Medicine, a ouvert la voie à deux essais cliniques plus étendus qui sont en cours jusqu'en juillet 2017 avec près de 3000 participants. Si les résultats sont probants, ce traitement sous forme de comprimés pourrait être mis sur le marché d'ici deux à trois ans.
ats/vkiss
Molécule non toxique
Contrairement aux autres molécules neutralisant l'enzyme BACE1, développées et testées précédemment, la verubecestat n'est pas toxique. Elle n'a ainsi pas provoqué d'effets secondaires hépatiques et neurologiques sévères, explique Matthew Kennedy, du laboratoire de recherches de Merck dans le New Jersey.
Les chercheurs ont mesuré les effets de cette molécule et constaté qu'une ou plusieurs doses de verubecestat pouvaient abaisser les niveaux nocifs de bêta-amyloïde.