Cette étude basée sur la datation de défenses "montre que l'ivoire circule rapidement à travers le système", certains éléphants, étant abattus "juste avant que leurs défenses ne soient jetées dans des conteneurs", explique Kevin Uno, un géochimiste de l'Université Columbia à New York, un des co-auteurs de ces travaux.
Ces travaux démentent l'idée selon laquelle une grande partie des défenses sont illégalement recyclées de vieux stocks constitués par des gouvernements corrompus.
Diminution du nombre d'éléphants
Cette étude, publiée dans les Comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS), conforte un récent recensement indiquant que les trafiquants ont tué près de 30% des éléphants de la savane africaine entre 2007 et 2014. Cela représente environ 144'000 animaux.
Selon Kevin Uno, cela pourrait indiquer que les trafiquants ont besoin de plus de temps pour obtenir des défenses, suggérant qu'il y a de moins en moins d'éléphants dans la nature.
afp/aman
Le commerce de l'ivoire fait déjà l'objet d'un traité
Un traité international rend déjà illégal le commerce de l'ivoire provenant d'éléphants tués après 1989 et de nombreux pays imposent des restrictions plus sévères, voire des interdictions sur leur marché intérieur, comme le Canada depuis 1975. Les Etats-Unis ont également quasiment rendu illégal tout commerce de l'ivoire avec quelques exceptions plus tôt cette année.
Technique de datation prometteuse
Cette technique de datation pourrait aussi être utilisée pour déterminer l'origine d'autres produits illégaux de la nature, comme les cornes de rhinocéros, les écailles de pangolin ou du bois d'espèces d'arbres protégées, font valoir les chercheurs.