"Il n'y a pas une seule année sans épidémie de grippe en Suisse, même avec un vaccin. Et pourtant, on ne comprend toujours pas très bien cette maladie", constate Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale et responsable du projet Grippenet pour l'Université de Genève.
Or, on estime à 700 le nombre de décès liés à la grippe en Suisse chaque année, principalement chez les personnes âgées et les nourrissons.
Concrètement, pour participer au projet de surveillance, il faut s'inscrire sur un site internet, répondre à un questionnaire personnel, puis indiquer chaque semaine ses symptômes, ou l'absence de ceux-ci. Le but est notamment d'identifier les facteurs et les lieux de démarrage de l'épidémie. Avec l'espoir, à terme, de supprimer l'épidémie ou au moins de la contrôler.
1000 participants espérés en Suisse
"La surveillance de la grippe se fait généralement à travers le filtre des laboratoires d'analyse ou des médecins. Avec ce projet, on peut recueillir directement l'expérience de la population", explique Antoine Flahault.
Cette initiative, financée par l'Union européenne, suscite un intérêt différent en fonction des pays. "Les Néérlandais sont plus de 10'000 à participer à l'initiative, contre 4000 personnes en France et 1000 seulement en Espagne", détaille Antoine Flahault.
Au niveau Suisse, les responsables du projet "espèrent avoir 1000 participants pour obtenir des résultats pertinents".
jvia