Cette seconde en plus est intégrée au temps de référence international parce que la rotation de la Terre est actuellement un peu trop lente, explique l'Institut fédéral de métrologie (METAS).
Réconcilier deux échelles
Par cette seconde additionnelle, il s'agit de réconcilier deux échelles de temps: celle du Temps universel, basé sur la rotation de la Terre et sa position par rapport aux astres, et celle du Temps atomique international, défini à partir du parc mondial d'horloges atomiques et qui sert de référence internationale. La différence entre les deux échelles est causée par la vitesse de rotation de la Terre, qui n'est pas constante (lire ci-dessous).
Lorsque le Temps universel coordonné (UTC) a été créé en 1972 par un accord international, il a été convenu que l'écart entre les deux ne devait pas dépasser 0,9 seconde. Au delà, une seconde intercalaire doit être insérée dans le temps UTC.
A ce jour, 26 secondes ont été ainsi intercalées, la dernière le 30 juin 2015.
ats/vtom
Fluctuations en fonction de phénomènes naturels
Durant des siècles, la mesure du temps a été déterminée astronomiquement: elle était liée à l'observation de la rotation de la Terre. Une rotation complète autour de son axe définissant la durée d'une journée et celle autour du soleil définissant la durée d'une année.
Or la vitesse de rotation de la Terre n'est pas constante. Elle fluctue en fonction de phénomènes naturels tels que les vents, les courants marins, les éruptions volcaniques ou les tremblements de terre. La durée d'un jour solaire moyen est fixée à 86'400 secondes. Celle de la seconde était donc sujette à des fluctuations.