Les deux caractéristiques du cerf "sont ses bois majestueux et son brame impressionnant à la période du rut. On sait moins que les cerfs ont un grand besoin de mobilité", indique mardi Pro Natura. L'organisation désigne chaque année un animal qui mérite attention et protection.
Le cerf se déplace sur de grandes distances entre son gîte de jour et de nuit et entre ses quartiers d'hiver et d'été. Mais dans un paysage toujours plus fragmenté, il est fréquemment bloqué.
Plus de corridors faunistiques
Il est donc urgent de recréer davantage de corridors faunistiques, afin que les animaux sauvages puissent à nouveau évoluer librement, souligne Andreas Boldt, spécialiste de la faune chez Pro Natura.
La plupart des cerfs vivent au sud-est des Alpes helvétiques. Même si quelques-uns évoluent dans le Jura et sur le Plateau, l'animal est freiné dans son expansion par les obstacles infranchissables que constituent les autoroutes, les voies ferrées et les agglomérations.
ats/ebz
Appel à la tranquillité en hiver
Pro Natura profite aussi de l'occasion pour lancer un appel aux amateurs de sports d'hiver: les zones de tranquillité balisées doivent absolument être respectées, met en garde l'organisation.
Afin d'économiser de l'énergie en hiver, le cerf peut ralentir son métabolisme pendant quelques heures par jour et tomber dans une sorte de léthargie temporaire. La circulation sanguine se réduit notamment dans les pattes qui refroidissent et se retrouvent immobilisées.
S'il est dérangé durant cette phase, le cerf doit relancer son métabolisme en quelques fractions de seconde, ce qui requiert une grande quantité d'énergie. Il est donc très important que que le mammifère puisse bénéficier de quartiers d'hiver tranquilles, explique Pro Natura.