L'iPhone avait été présenté au grand public le 9 janvier 2007 par Steve Jobs, visionnaire patron d'Apple aujourd'hui décédé. Et rarement un appareil aura autant bouleversé les habitudes que ce petit accessoire à écran tactile, alors qu'à l'époque le marché était dominé par les téléphones à clavier de Blackberry.
Les fonctions clés du smartphone, comme l'écran tactile, la connexion internet ou le GPS ont émergé dans les années 1990. Le premier téléphone présenté comme un smartphone, l'Ericsson 380, est sorti en 2000, en même temps que l'arrivée du Edge et de la 3G. Mais l'iPhone a véritablement démocratisé la tendance.
Ce qui était alors assez inattendu, c'est la manière dont l'iPhone allait permettre le développement d'une multitude d'applications qui nous laissent la possibilité aujourd'hui de tweeter, d'envoyer des messages instantanés par Snapchat, de jouer à Pokemon Go ou de diffuser des vidéos en direct.
L'iPhone, d'une certaine manière, a été la graine autour de laquelle l'industrie de l'électronique grand public a poussé et proliféré, estime Maxwell Ramsey, du site d'informations spécialisé dans la téléphonie mobile phoneArena.com.
Révolution des moeurs
Mettre internet dans la poche des consommateurs ou sur des tablettes a profondément changé la manière dont on regarde un film, on s'informe, on socialise ou on travaille. Il a toutefois fallu attendre 2013 pour que les ventes mondiales de smartphones dépassent celles des téléphones portables ordinaires
>> Lire : Les ventes de smartphones dépassent celles des portables classiques
En Suisse, 78% des personnes âgées de 15 à 74 ans, soit 4,9 millions de personnes, possèdent désormais un téléphone intelligent, selon une étude du portail en ligne Comparis.
Ethique et obsolescence programmée
Une généralisation qui s'accompagne de nouvelles questions sur les conditions de fabrication, notamment en terme d'éthique (lire: Les marques de téléphones portables classées selon leur éthique), mais aussi d'obsolescence programmée (lire: L'obsolescence programmée accompagne la sortie de l'iPhone 5 et L'iPhone ou l'Apple Watch ont une durée de vie de 3 ans, estime Apple).
cab avec les agences
L'iPhone n'est plus la poule aux oeufs d'or d'Apple
L'iPhone dans ses multiples déclinaisons a été une énorme source de revenus pour Apple, mais pour la première fois les ventes ont commencé à décliner l'année passée dans un marché de plus en plus saturé et hyper concurrentiel.
Les ventes d'iPhone étant en baisse, les profits enregistrés par Apple lors du trimestre achevé le 24 septembre dernier ont chuté, mais les revenus tirés des services permettaient de rester optimiste quant aux efforts entrepris par l'entreprise pour réduire sa dépendance à l'iPhone.
Le géant de la Silicon Valley cherche en effet à diversifier ses sources de revenus, grâce aux applications et aux services. Ainsi le "magasin d'applications", l'App Store, a enregistré la plus grosse journée de son histoire le 1er janvier.
Le mastodonte Apple devancé par Samsung
Apple continue à dominer les bourses mondiales avec une capitalisation de 625 milliards de dollars (634 milliards de francs) au 27 décembre, selon le cabinet d'audit et de conseil EY.
En terme de ventes, au troisième trimestre 2016, les cabinets IDC et Strategy Analystics estiment que la part de marché du groupe sud-coréen Samsung a été ramenée à environ 20%, contre un peu plus de 23% un an plus tôt.
Apple garde 12,5% du marché selon IDC, et 12,1% d'après Strategy Analytics.
Le chinois Huawei a a confirmé sa troisième place mondiale avec une part de marché évaluée par les deux cabinets à environ 9%, suivi par ses compatriotes OPPO et Vivo.