Cette septuagénaire, résidente du Nevada, est morte en septembre à la suite d'un choc septique. Elle avait été infectée par la bactérie Klebsiella pneumoniae (bacille de Friedländer), isolée dans une blessure traitée en Inde, ont précisé vendredi les autorités.
Rare, cette bactérie appartient à la famille des carbapenem-resistant Enterobacteriaceae (CRE), résistantes à quasiment tous les antimicrobiens sur le marché. Mais des tests ont montré qu'elle n'avait pas le gène mcr-1 qui accroît la résistance à la colistine, un ancien antibiotique seul capable de lutter contre les CRE.
Super-bactérie détectée en mai
Une telle super-bactérie avait été détectée pour la première fois aux Etats-Unis en mai 2016, chez une femme de 49 ans qui avait toutefois survécu, son infection ayant fini par réagir à un antimicrobien.
Ce dernier cas mortel intensifie les craintes d'une perte d'efficacité des antibiotiques qui rendrait très dangereuses des infections aujourd'hui bénignes.
ats/tmun
"Menace urgente pour la santé humaine"
La bactérie Klebsiella pneumoniae "est considérée par quasiment toutes les instances sanitaires y compris l'OMS, comme 'une menace urgente pour la santé humaine'", a noté le professeur Nick Thomson, directeur du groupe de génomique bactérienne au Wellcome Trust Sanger Institute au Royaume-Uni, en réaction au cas signalé aux Etats-Unis.
Le taux de mortalité avec cette bactérie varie entre 40 à 50%. Cet expert relève que la grande fréquence des voyages internationaux et la mauvaise qualité des traitements dans certains pays ont facilité la diffusion de cet agent pathogène aux Etats-Unis.