Le chat errant est "l'une des espèces invasives les plus destructrices", notent les chercheurs australiens dans une étude publiée début janvier dans le journal Biological Conservation, ajoutant que 99,8% du territoire australien est concerné, seules quelques îles étant épargnées.
Or, ces chats sont accusés d'être responsables de la disparition d'une trentaine d'espèces endémiques, comme le bandicoot-lapin à queue blanche ou la souris sauteuse à grandes oreilles, explique Le Monde mercredi. Et de nombreuses autres sont menacées.
Mesure bien accueillie
Cette étude a été financée par le gouvernement en vue d'appuyer son objectif d'abattre 2 millions de chats errants en Australie d'ici 2020, un chiffre plutôt bien accueilli, mais dénoncé par les agences de protection animale.
Pour l'une des auteures de l'étude, il s'agit d'être prudent avec cette mesure radicale. Elle estime qu'il faut définir des zones prioritaires, mais aussi recourir à d'autres moyens comme des clôtures ou utiliser des chiens sauvages.
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Une espèce importée
A l'origine, l'Australie ne comptait aucun chat, mais cette espèce a été introduite par les premiers colons à la fin du 18e siècle pour lutter contre les souris, expliquent les auteurs de l'étude.
Mais si ces chats étaient à l'origine domestiqués, ils ont peu à peu été laissés dans la nature et vivent depuis comme des animaux sauvages. Leur nombre n'a ensuite cessé de croître jusqu'à aujourd'hui.
Et comme l'Australie est le seul continent avec l'Antarctique où les animaux ont évolué en l'absence de chats, la vulnérabilité de la faune endémique est d'autant plus fragilisée.