Actuellement 9 horloges sur 72 sont en panne, a précisé le directeur général de l'ESA Jan Woerner, soulignant que "sur chaque satellite, il y a au moins deux horloges qui marchent".
L'ESA est en train de rechercher les causes du problème et a réussi à redémarrer l'une de ces horloges alors qu'auparavant elle pensait en avoir dix en panne. Les satellites concernés ont été lancés à divers moments et les derniers, en orbite depuis novembre, sont aussi concernés.
Horloges suisses
"Nous devons apprendre le comportement de ces horloges atomiques et la façon de les utiliser", a indiqué Jan Woerner. Elles sont fabriquées par l'entreprise SpectraTime, basée à Neuchâtel, avec des partenaires. SpectraTime a confirmé que ses experts participent aux recherches visant à identifier les causes de la panne.
Les horloges atomiques de Galileo sont censées assurer au système européen une très grande précision.
ats/hend
"Question sensible"
La panne a été qualifiée de "question sensible", le directeur général de l'ESA Jan Woerner. Les horloges atomiques sont en effet des éléments "très importants" pour le bon fonctionnement du système de navigation par satellites, concurrent du GPS américain, a-t-il souligné.
Pour autant, à ses yeux, on ne peut pas parler "d'un nouveau revers" pour Galileo, qui a connu de nombreux retards et problèmes depuis le lancement du programme en 1999. Son coût total est d'environ dix milliards d'euros.
Jusqu'à présent 18 satellites ont été lancés. La constellation doit compter 30 satellites opérationnels et deux de réserve à l'horizon 2020. "Le système n'est pas remis en cause, pas du tout", Galileo "continue" mais "nous voulons être transparents", a dit le responsable.