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Le tabagisme absorbe 6% des dépenses mondiales liées à la santé

La Russie met au point un plan anti-tabac ambitieux. [CHRISTOPH SCHMIDT]
Une étude chiffre les coûts du tabagisme au niveau mondial / Le 12h30 / 2 min. / le 31 janvier 2017
Le tabagisme coûte cher, notamment dans les pays en développement: selon une étude, il absorbe environ 6% des dépenses mondiales consacrées à la santé ainsi que 2% du produit intérieur brut (PIB).

Publiée mardi dans la revue Tobacco Control, l'étude montre qu'en 2012, le coût total du tabagisme s'élevait à 1436 milliards de dollars dans le monde, dont 40% à la charge des pays en développement.

Elle souligne que si la recherche s'est déjà penchée sur les coûts liés au tabagisme, elle s'est concentrée sur les pays à hauts revenus.

Tabagisme passif pas inclus

En 2012, le tabagisme a été à l'origine d'un peu plus de 2 millions de décès chez des adultes âgés de 30 à 69 ans dans le monde, soit environ 12% de l'ensemble des décès survenus dans cette tranche d'âge, selon cette étude.

Les pourcentages les plus élevés ont, selon les chercheurs, été observés en Europe (26%) et en Amérique (15%).

Les chercheurs soulignent qu'ils n'ont pas inclus dans leurs calculs les dommages liés au tabagisme passif, responsable d'environ 6 millions de morts par an selon l'étude, ou ceux liés au tabac non fumé (tabac à priser, à chiquer... etc)

agences/fb

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Impact sur le PIB

Les chercheurs ont collecté des données dans 152 pays, représentant 97% de l'ensemble des fumeurs de la planète.

En Europe de l'Est, les dépenses de santé directement liées au tabagisme représentent 10% du total des dépenses de santé.

Le quart du coût économique total du tabagisme (1436 milliards de dollars) est assumé par quatre pays: Chine, Inde, Brésil et Russie.

Rapporté au PIB des différents pays, le tabagisme s'est avéré particulièrement coûteux en Europe de l'Est (3,6% du PIB) ainsi qu'aux Etats-Unis et au Canada (3%).

Charges diverses

Dans cette étude, les chercheurs ont évalué le coût du tabagisme en incluant les dépenses directes (hospitalisations et traitements) et les dépenses indirectes (calculées sur la base de la productivité perdue en raison des maladies et des décès prématurés).