"Les chercheurs estiment que 1200 personnes en Europe mourront prématurément du fait des émissions générées en excès" par rapport aux émissions attendues, souligne le Massachusetts Institute of Technology (MIT), qui a pris part à cette étude.
Ce qui signifie aussi un coût d'environ 1,9 milliard d'euros en dépenses de santé et pertes de revenus, ajoute l'étude parue dans Environmental Research Letters.
10 ans de vie perdus
Les chercheurs se sont penchés sur l'impact sanitaire des 2,6 millions de véhicules incriminés vendus entre 2008 et 2015 en Allemagne sous les différentes marques du groupe (VW, Audi, Skoda, Seat).
Ces décès prématurés devraient concerner à hauteur de 40% l'Allemagne (500 morts), mais aussi les pays voisins, notamment la Pologne (160), la France (84) et la République tchèque (72).
Pour les scientifiques, les personnes concernées peuvent perdre jusqu'à dix ans de vie, sous l'effet des émanations accrues d'oxydes d'azote (Nox) et de particules.
agences/lan
Pas de frontière
"La pollution atmosphérique se moque des frontières, et leur passe par-dessus", rappelle l'un des auteurs, Steven Barrett, professeur au MIT.
"Une voiture en Allemagne peut avoir des impacts significatifs sur les pays voisins, surtout sur des espaces très densément peuplés comme l'est l'Europe."
Le temps que les Nox, émis sous forme de gaz, se transforment en particules fines, ils peuvent se retrouver à 100 ou 200 km, voire encore plus loin de leur source d'émission.
Mais, insiste l'étude, si Volkswagen remplaçait d'ici la fin 2017 tous les véhicules allemands touchés par des véhicules respectant bien les normes européennes, il pourrait éviter 2600 décès prématurés supplémentaires (soit 4,1 milliards d'euros de coûts sanitaires).