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Les VW truquées pourraient causer la mort prématurée de 1200 personnes

Les véhicules diesels émettent des particules fines et ultrafines dangereuses pour la santé. gaz échappement co2 pot voiture pollution trafic [Fotolia - Dmytro Panchenko]
Les véhicules diesels émettent des particules fines et ultrafines dangereuses pour la santé. - [Fotolia - Dmytro Panchenko]
Les émissions polluantes supplémentaires émises par les véhicules Volkswagen truqués vendus en Allemagne de 2008 à 2015 entraîneront 1200 décès prématurés en Europe, selon une étude parue vendredi.

"Les chercheurs estiment que 1200 personnes en Europe mourront prématurément du fait des émissions générées en excès" par rapport aux émissions attendues, souligne le Massachusetts Institute of Technology (MIT), qui a pris part à cette étude.

Ce qui signifie aussi un coût d'environ 1,9 milliard d'euros en dépenses de santé et pertes de revenus, ajoute l'étude parue dans Environmental Research Letters.

10 ans de vie perdus

Les chercheurs se sont penchés sur l'impact sanitaire des 2,6 millions de véhicules incriminés vendus entre 2008 et 2015 en Allemagne sous les différentes marques du groupe (VW, Audi, Skoda, Seat).

Ces décès prématurés devraient concerner à hauteur de 40% l'Allemagne (500 morts), mais aussi les pays voisins, notamment la Pologne (160), la France (84) et la République tchèque (72).

Pour les scientifiques, les personnes concernées peuvent perdre jusqu'à dix ans de vie, sous l'effet des émanations accrues d'oxydes d'azote (Nox) et de particules.

agences/lan

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Pas de frontière

"La pollution atmosphérique se moque des frontières, et leur passe par-dessus", rappelle l'un des auteurs, Steven Barrett, professeur au MIT.

"Une voiture en Allemagne peut avoir des impacts significatifs sur les pays voisins, surtout sur des espaces très densément peuplés comme l'est l'Europe."

Le temps que les Nox, émis sous forme de gaz, se transforment en particules fines, ils peuvent se retrouver à 100 ou 200 km, voire encore plus loin de leur source d'émission.

Mais, insiste l'étude, si Volkswagen remplaçait d'ici la fin 2017 tous les véhicules allemands touchés par des véhicules respectant bien les normes européennes, il pourrait éviter 2600 décès prématurés supplémentaires (soit 4,1 milliards d'euros de coûts sanitaires).