Uber a avoué utiliser le logiciel Greyball après un article du New York Times qui en révélait l'existence. Selon le service de réservations de voitures avec chauffeur, cet outil était utilisé dans les villes où il n'était pas interdit, et son objectif était de protéger les chauffeurs contre des concurrents malintentionnés utilisant leur smartphone pour les gêner, plutôt que pour réserver des courses réelles.
Uber a souligné que le logiciel était surtout utilisé dans des endroits où les chauffeurs craignaient pour leur sécurité, mais seulement "rarement" pour éviter d'avoir affaire aux forces de l'ordre.
Questions éthiques
Selon le New York Times, le logiciel est utilisé dans plusieurs pays. Accepté par le service juridique d'Uber, il soulève cependant des questions éthiques. Cet outil était gardé secret par Uber, qui fait concurrence aux services de taxi traditionnels.
La société est valorisée à hauteur de 68 milliards de dollars et opère dans des dizaines de pays. Toutefois, elle accumule les pertes et les controverses.
agences/hend
Dégâts d'images pour Uber
Cette annonce intervient alors que Uber peine à contrôler les dégâts d'image après des révélations sur la culture sexiste, violente et débauchée qui régnerait au sein de l'entreprise. Le vice-président chargé du secteur technique chez Uber a démissionné lundi, contraint au départ pour avoir caché la plainte pour harcèlement sexuel qui l'avait visé chez Google, a révélé la presse américaine.
Le patron fondateur du service, Travis Kalanick, a lui aussi été impliqué dans des polémiques. Il s'est excusé en début de semaine après avoir eu une altercation avec un chauffeur Uber, allant même jusqu'à avouer qu'il devait "devenir adulte" et qu'il avait besoin d'aide pour son entreprise.