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Ces fourmis viennent au secours de leurs soldats blessés par les termites

Les fourmis matabele - alias Megaponera analis - sont très répandues dans le sud du Sahara. [CC BY-SA 4.0 - ETF89]
Les fourmis matabele - alias Megaponera analis - sont très répandues dans le sud du Sahara. - [CC BY-SA 4.0 - ETF89]
Les fourmis matabele, répandues dans le sud du Sahara et farouches prédatrices des termites, viennent au secours de leurs blessés dans des combats. Elles les ramènent dans la fourmilière pour les "soigner", ont observé des entomologistes.

Deux à quatre fois par jour, les Megaponera analis - de leur petit nom latin - lancent des raids pour aller tuer des termites ouvriers, expliquent ces scientifiques dont la découverte était publiée mercredi dans la revue américaine Science Advances.

Mais ces attaques provoquent une forte résistance de la caste des termites soldats. Ceux-ci armés de puissantes mâchoires blessent et tuent des fourmis matabele lors des combats.

Retirer le termite

Pour apparemment minimiser leurs pertes lors de ces invasions, ces fourmis ont développé un comportement de secouristes jusqu'alors inconnu chez les insectes. Ainsi, quand une des leurs est blessée, elle appelle ses congénères en excrétant certaines substances chimiques, un peu comme un signal de détresse.

La fourmi blessée est alors ramenée à la fourmilière où elle peut récupérer après avoir été "traitée". Ce traitement consiste le plus souvent à retirer le termite qui est encore accroché à elle.

afp/dk

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Une première chez les invertébrés

"C'est la première fois que nous observons un comportement d'aide à un animal blessé par ses congénères chez les invertébrés", explique Erik Frank, un chercheur au Biocentre de l'Université de Würzbourg en Allemagne un des coauteurs de cette recherche.

Cette observation est surprenante, surtout chez des insectes sociaux où les individus ont généralement peu de valeur, souligne-t-il. Mais de toute évidence "cet investissement dans un système de secours est avantageux pour l'ensemble de la colonie", concluent ces scientifiques.