Des scientifiques vieillissent de plus de 100'000 ans les premiers "Américains"
Les traces trouvées en Californie "indiquent qu'une espèce d'hominidés vivait en Amérique du Nord 115'000 ans plus tôt que ce que nous pensions", explique Judy Gradwohl la présidente du Muséum d'histoire naturel de San Diego. L'établissement a piloté l'étude publiée mercredi dans la revue Nature.
L'équipe de chercheurs affirme avoir réussi à dater des outils de pierre et des ossements d'un mastodonte, un ancêtre de l'éléphant aujourd'hui disparu, portant selon eux les traces d'une intervention humaine.
Espèce non identifiée
"Des os et plusieurs dents prouvent clairement que des humains les ont volontairement cassés en faisant preuve d'habilité et d'expérience", explique Steve Holen, coauteur de l'étude.
Pour les auteurs, une espèce du genre Homo non identifiée serait à l'origine des traces de présence humaine retrouvées sur le site archéologique du Cerutti Mastodon Site, fouillé au début des années 1990.
ats/jvia
Chercheurs divisés
Anthropologues et archéologues sont divisés sur les origines du peuplement du continent américain. Jusqu'à maintenant, la thèse dominante était que les premiers hommes - des Homo sapiens - à avoir foulé le sol du Nouveau monde étaient arrivés d'Asie il y a environ 14'500 ans.
Des scientifiques avancent que la colonisation a pu se faire par l'intérieur des terres en empruntant un corridor de 1500 km de long, qui reliait la Sibérie orientale au continent nord-américain et en partie noyé aujourd'hui sous le détroit de Béring. Mais d'autres suggèrent que les premiers hommes sont arrivés en longeant le Pacifique depuis l'Alaska, à pied ou par la mer.