Le séquençage fiable de l'ADN semblait impossible pour les momies. Le recours à des produits chimiques lors de la momification et le climat sec de la région paraissaient effacer toute trace de la molécule sur les dépouilles.
Néanmoins, une équipe de recherche de l'Université de Tübingen (D) est parvenue à décoder le génome de 90 momies de l'Egypte ancienne, grâce à un séquençage nouvelle génération. Des prélèvements ont été effectués sur les os et les dents, et non plus sur les tissus mous, ce qui exclut des contaminations.
Stabilité du génome
Publiées dans Nature Communications, les analyses démontrent que les Egyptiennes et Egyptiens de l'époque partageaient davantage de leur patrimoine génétique avec les personnes habitant le Proche-Orient qu'avec celles des pays alentour.
Stables durant 1300 ans, les gènes de la population d'Egypte ont évolué récemment. Ils se rapprochent désormais plus de ceux des personnes vivant en Afrique subsaharienne.
vz