Le triclosan apparaît toujours dans de nombreux produits, notamment d'usage quotidien, comme dans certains dentifrice et produits cosmétiques ou dans des chaussures et vêtements de sports. En tant que molécule, il a une action hormonale. Il peut être décelé dans le lait maternel presque partout dans le monde. C'est pourquoi il est problématique d'un point de vue sanitaire, écrivent les signataires.
Soupçons
Jusqu'ici, les autorités américaines, européennes et suisses interdisent le triclosan comme produit de désinfection dans les savons et les produits de nettoyage. Mais les signataires veulent aller plus loin.
"La substance est soupçonnée de déclencher le cancer du sein, d'altérer les spermatozoïdes, d'attaquer le foie et les muscles ainsi que de favoriser la résistance aux antibiotiques. La substance irrite la peau", explique Peter Kälin, président des Médecins en faveur de l'Environnement (MfE) en Suisse.
ats/pym
Mesures adoptées en Suisse
En 2015, Berne s'était aligné à l'UE afin d'interdire l'usage de ce produit dans les vêtements pour limiter le dégagement d'odeurs. La concentration maximale de cette substance dans les cosmétiques a en outre été abaissée à 0,2%, contre 0,3% auparavant.
En revanche, pour le Conseil fédéral, les connaissances scientifiques jusqu'ici ne justifiaient pas une interdiction généralisée, avait répondu à une interpellation le gouvernement en mars 2015.