Le drone Helper est un secouriste volant qui achemine par exemple une bouée aux personnes qui se noient, une trousse de premiers secours sur une plateforme pétrolière, et surtout un défibrillateur dans les endroits les plus inaccessibles. Ce dernier est fourni par la société suisse Schiller AG, qui est l'un des leaders mondiaux en matière d'appareils de réanimation automatique.
Fondée il y a 43 ans à Baar (ZG), elle est devenue un groupe prospère qui compte aujourd'hui un millier d'employés, un rayonnement mondial et un savoir-faire inégalé: la miniaturisation technologique, qui lui permet de prendre part à ce projet de drone sauveteur.
"On a le plus petit défibrillateur (…) Probablement qu'on peut faire plus petit encore, mais il est déjà tellement petit que ça va être difficile", remarque le directeur commercial et des relations internationales de Schiller Dominique Dopler. "On essaie d'avoir le moins de poids possible pour que les drones puissent l'emmener."
Gain de temps "gigantesque" en intervention
L'un des objectifs visés par la startup française Helper Drone est constitué des déserts médicaux. "Il y a plein de zones où les secours mettent plus de 25 minutes à arriver sur site", constate Anthony Gavend, co-fondateur. "Le principe est simplement de partir avant le secouriste et arriver juste avant lui pour qu'on ait déjà commencé à sécuriser la victime. On avance dans l'urgence médicale et donc on a un vrai outil médical. Avec ce défibrillateur, on gagnerait entre 12 et 17 minutes, c'est absolument gigantesque pour les cas de survie."
Helper Drone voit grand et vise d'ores et déjà le monde entier. "On travaille déjà avec des investisseurs américains et l'idée est de déployer une solution où l'on a la certitude que demain on sauvera des vies."
En attendant, le drone secouriste officie cet été sur des plages du sud-ouest de la France, où il avait été testé l'an dernier.
Estelle Braconnier/oang