"Le nombre de décès liés au sida a chuté de 1,9 million en 2005 à 1 million en 2016", précise Onusida, le programme de coordination de l'ONU contre le sida, dans son rapport.
Ce progrès est en grande partie lié à une meilleure diffusion des traitements par anti-rétroviraux. Plus de la moitié des malades dans le monde sont désormais sous traitement.
Le rapport souligne toutefois que seulement 43% des enfants contaminés ont accès aux antirétroviraux, contre 54% des adultes.
Une contamination toutes les 17 secondes
"Nous vivons des temps fragiles et les progrès accomplis peuvent être facilement effacés", a toutefois averti le directeur d'Onusida.
Notre lutte pour mettre fin au sida ne fait que commencer
Un total de 1,8 million de nouvelles infections par le VIH ont encore eu lieu en 2016, soit une contamination toutes les 17 secondes en moyenne.
Ce chiffre est en baisse régulière année après année, loin du maximum de 3,5 millions de nouvelles contaminations atteint en 1997.
afp/boi
35 millions de décès depuis 1980
Depuis le début de l'épidémie, au début des années 1980, 76,1 millions de personnes ont été contaminées par le VIH et 35 millions sont décédées, soit l'équivalent de la population du Canada.
Il n'existe pas encore de vaccin contre le VIH ou de médicament guérissant du sida, et les personnes séropositives doivent suivre un traitement par anti-rétroviraux tout au long de leur vie, pour empêcher le développement du virus.
Ces traitements sont coûteux et entraînent des effets secondaires, mais ils ont révolutionné l'état de santé des personnes séropositives et allongé leur espérance de vie.
Des progrès en Afrique
La région qui a accompli le plus de progrès est l'Afrique australe et de l'Est, qui rassemble plus de la moitié des personnes séropositives. Les décès liés au sida y ont chuté de 42% depuis 2010 et les nouvelles infections ont reculé de 29%.
Onusida s'inquiète en revanche de l'explosion de l'épidémie en Europe de l'Est et en Asie centrale: le nombre de décès y a grimpé de 27% en six ans et le nombre de nouvelles infections a bondi de 60%. Le phénomène touche en premier lieu la Russie, mais aussi l'Albanie, l'Arménie et le Kazakhstan.