Dans un article publié par la revue Scientific Reports, une équipe de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) présente cette nouvelle variété de riz enrichi, plus polyvalente que celle créée en 2000 et baptisée "Golden Rice".
Navreet Bhullar et ses collègues sont parvenus à y introduire quatre gènes augmentant la teneur des grains en fer, zinc et bêta-carotène.
Au stade de test
Ces plantes en sont au stade des tests et ne poussent que dans des serres. Des essais contrôlés en plein champ devraient avoir lieu l'an prochain, précise l'EPFZ.
Pour la chercheuse, il faudra attendre encore au moins 5 ans avant que ce riz puisse être utilisé dans la lutte contre la malnutrition. De nombreux tests agronomiques et de sécurité biologique sont encore nécessaires.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, deux milliards de personnes souffrent d'un manque de fer. Le manque de vitamine A provoque quant à lui 500'000 cas de cécité irréversible chaque année.
ats/tmun
Le "Golden Rice", créé en 2000, amélioré en 2009
Des scientifiques de l'EPFZ avaient déjà créé en 2000 une variété appelée "Golden Rice", un riz OGM couleur or qui s'enrichit naturellement en provitamine A (bêta-carotène). Objectif: résoudre le problème de carence en vitamine A pouvant conduire à la cécité, dont souffrent plus de 100 millions d'enfants dans le monde.
En 2009, la haute école a présenté un nouveau riz génétiquement modifié dont la teneur en fer est six foix plus élevée, afin d'atténuer le manque de fer des populations dans les pays en développement. Ces produits avaient suscité à l'époque une certaine polémique et des critiques de la part des milieux environnementaux et tiers-mondistes.